Je tenais là enfin, d’un auteur français de moi inconnu, une Å“uvre achevée qui introduisait une idée originale, la chronolyse, à partir d’un thème qui m’était familier, le procès du temps, et sur lequel j’essayais depuis 1970 d’écrire un nouveau roman “possibiliste” un peu à la façon de Jeury : c’est-à -dire que les séquences n’y étaient pas liées par une conception close de la causalité et qu’il devait être composé en l’absence de tout souci de cohérence locale, “durant les vacances de la script-girl” si je puis m’expliquer ainsi. Ainsi, Surface de la planète, livre difficile mais l’un des plus importants guide ultime des truffes années 50, avait-il été assassiné par un certain Intérim dans le numéro de décembre 1959. Et un peu plus tard, en octobre 1963, je dus prendre la défense d’un Vladimir Volkoff dont le Métro pour l’enfer ne faisait pas l’unanimité dans la louange. Le prophétique pèse tout de même plus lourd que l’anecdotique. Il en serait d’autant plus ombrageux à l’avenir et, tout en gagnant cette victoire, il en serait désespéré, car il ne sait ni ce qu’il veut, ni ce qu’il ne veut pas. Cette jeune Princesse en accorda licence, à condition que sa Dame du Palais le permettrait ou ne pourrait s’en apercevoir, et Mme de Luynes arriva coiffée, sans s’en douter le moins de monde, avec une chemise de batiste ; (heureusement que la cour était en deuil !) Ce tour de force eut un succès prodigieux, et Mme la Vicomtesse de Laval se montra, deux ou trois jours après, avec un napperon damassé sur la tête et mis-à -pouf, ce qui fut trouvé d’une folie tout à fait charmante
Potage Chabrillan. – Ajouterai litre et demi de Crème de tomate, 1 demi-litre de Consommé au vermicelle. Potage Chicago. – Ajouter à 1 litre et demi de purée Portugaise, 2 décilitres et demi de Consommé à l’estragon, et 2 décilitres et demi de Consommé aux perles du Japon. Le mélanger avec 1 demi-litre de purée Portugaise, et 1 demi-litre de Consommé au tapioca, tenu assez épais. Nettoyer, peler, et passer au tamis 250 grammes de champignons bien frais ; ajouter la purée au Velouté, laisser cuire pendant 7 à 8 minutes, et passer à l’étamine. Passer à l’étamine ; relâcher le Velouté avec 2 décilitres et demi de Consommé blanc, et finir au moment avec les proportions ordinaires de liaison et de beurre. Passer à l’étamine ; chauffer sans ébullition, et finir, au dernier moment, avec : 1 décilitre d’essence de canard tirée de la carcasse et des débris, 1 décilitre de Marsala, et 75 grammes de beurre
Bref, c’est le rendez-vous incontournable des fins gourmets de passage à Paris. « Mais, comme il arrive toujours cent malheurs, il avait oublié à Paris un manuscrit du comte Maurice, dont il eût tiré de grandes lumières pour l’artillerie et pour les vivres, ce qui fut cause vraisemblablement qu’il n’y eut ni munitions ni pain dans cette armée-là . Garnir des croûtes de tartelettes de purée de pointes d’asperges, et disposer dessus 5 petites tiges d’asperges vertes dont les têtes doivent dépasser les bords. Nota. – Dans la préparation de cette farce, le foie de veau peut être remplacé par des foies de volaille, de canards, d’oies ou de dindes, dont on aura soigneusement retiré le fiel ainsi que les parties contaminées par celui-ci. Il fallait connaître le fin des choses pour être de tous points édifié. 14. – Il ne s’inquiète ni du commencement ni de la fin des choses, il ne s’occupe que de leur faire rapporter des bénéfices. La première lettre du recueil est de l’année même où Aïssé mourut et fut inhumée à Saint-Roch dans le caveau de la famille Ferriol (1733). Elle avait langui trois ans, en proie à une maladie de consomption ; depuis longtemps, elle n’était plus qu’une amie pour le chevalier
Ce n’est qu’une hypothèse : dès 1727 en effet, il lui échappe de dire, en parlant de l’amour du chevalier Daydie, le père de son enfant : « C’est la passion la plus singulière du monde ; cet homme ne me voit qu’une fois tous les trois mois ; je ne fais rien pour lui plaire ; j’ai trop de délicatesse pour me prévaloir de l’ascendant que j’ai sur son cœur, et, quelque bonheur que ce fût pour moi de l’épouser, je dois aimer le chevalier pour lui-même. Le duc d’Orléans vit Aïssé chez Mme de Parabère, et, s’il n’en vint pas à ses fins, ce ne fut pas la faute de Mme de Ferriol. Aïssé s’échappait quelquefois de l’hôtel de la rue Neuve-Saint-Augustin pour aller à Sens. Elle avait seize ans environ quand celui-ci revint à Paris ; il habita avec elle l’hôtel de Mme de Ferriol, rue Neuve-Saint-Augustin. Il la mariera, sept ans après la mort d’Aïssé, à un bon gentilhomme de sa province, au vicomte de Nanthiac. Une des deux lettres connues du chevalier à son amie concerne un de ces voyages : il y laisse paraître une sensibilité un peu commune, mais vraie et de bon aloi ; il a des entrailles de père ; il aime sa fille et déjà travaille à lui faire une dot